LES DIABLOGUES

« Pourtant, il se portait comme un toast. »

Si un individu vous affirme qu’il est une pendule, peut-être vaut-il mieux ne pas le contredire. Il doit avoir ses raisons. Après tout, on ne sait jamais…

Roland Dubillard réinvente à sa façon le dialogue de sourds. C’est simple comme bonjour. Prenez deux protagonistes, appelez les Un et Deux, et donnez leur l’apparence de comédiens pince sans rire, Jacques Gamblin et François Morel, par exemple. Il n’y a plus qu’à les laisser s’expliquer avec les mots de l’auteur. Bientôt le réel se met à tanguer. L’analyse d’une simple expression déclenche des catastrophes de malentendus, des cascades de quiproquos, des tonnes de calembours vertigineux. Le quotidien bascule dans le fantastique, l’ordre cède la place au chaos le plus hilarant. Jacques Gamblin et François Morel ne sont pas seulement des acteurs. Ils sont des artistes rares, les auteurs et les interprètes d’un monde personnel où se rejoignent humour, gravité, poésie, avec en commun dans leur parcours artistique une attention portée à l’humain, à son imperfection, à ses méandres. Un magnifique duo de clowns, dépassés par le monde qui les entoure.


Retrouvez toutes les informations concernant François Morel sur : https://francoismorel.com

192 représentations entre le 8 novembre 2007

et le 30 avril 2009

 

de Roland Dubillard

Mise en scène Anne Bourgeois

avec Jacques Gamblin et François Morel

Scénographie Edouard Laug

Lumière Laurent Béal

Costumes Isabelle Donnet

Son Jacques Cassard

Assistante à la mise en scène Marie Heuzé

Direction technique Pascal Araque

 

Produit par le Théâtre du Rond-Point, Félix Ascot, Les Productions de l’Explorateur

et La Coursive – Scène Nationale de La Rochelle

Les Diablogues, m.e.s. Anne Bourgeois – Bande-annonce :

  • Télérama (Fabienne Pascaud) • 10 décembre 2007
    Les Diablogues Qui eût pensé qu’il pouvait exister des liens entre Molière et Roland Dubillard ? A voir simultanément leurs Précieuses ridicules et autres Diablogues, l’extravagante parenté pourtant saute aux yeux : c’est la langue même, à laquelle les deux mélancoliques dramaturges s’attaquent avec un humour amoureux. A trois siècles de distance, chacun d’eux provoque les mots et les câline pour raconter une société où règne l’incertain.
  • Libération (Philippe Lançon) • 6 décembre 2007
    Des Diablogues qui débloquent à bloc Anne Bourgeois met en scène Gamblin et Morel dans le texte sucré-salé de Dubillard. Les Diablogues, le diable est dans les détails, et l’humour suit. Anne Bourgeois en a pris et classés certains, pas tous, pour monter un spectacle d’une heure trente sans une réplique d’ennui.
  • Le Nouvel Observateur (Odile Quirot) • 8 novembre 2007
    A deux, c’est Dubillard ! Ils écrivaient et jouaient chacun de son côté. Ca devait arriver : Jacques Gamblin et François Morel se retrouvent autour d’un dialogue absurde et désopilant signé Dubillard. Deux personnages, Un et Deux, devisent sur la pluie, la montagne, la trajectoire d’une balle de ping-pong ou la musique. Pour «le Nouvel Observateur», ils poursuivent la conversation.
  • Libération (Philippe Lançon) • 6 décembre 2007
    Il faut des acteurs étranges, sobrement comiques, à l’oreille fine, un peu ahuris, pour jouer ce texte sucré-salé. Cette fois, c’est François Morel et Jacques Gamblin. Le premier, fils de Deschamps et des Deschiens, est l’autruche: il relève la tête du sol, d’une question, d’une réponse, et toute l’horlogerie du monde se détraque sous les rires, puisqu’il l’a avalée. Le second, danseur et sportif, est un chamois d’or: corps fin et musclé, tout en arêtes et edelweiss, en équilibre sur la ligne de rêve. Deux très vieux mioches décortiquant les miettes qui tombent, mot à mot, comme si la vie en dépendait. Ce qui est leur cas, et le nôtre.
  • Figaroscope (Jean-Louis Pinte)11 novembre 2007
    Ça philosophe, ça déraisonne, ça jongle avec les mots. Et on rattrape ces mots sur la pointe de la langue. L’effroi n’est jamais très loin du rire, tant on est happé par les vertiges de la parole. Derrière tout cela, rien pour se raccrocher, rien, si ce n’est le néant.
  • Le Monde (Fabienne Darge) • 11 décembre 2007
    Comme tous les grands duos burlesques, ils sont différents et complémentaires: Morel, toujours au bord de l’exaspération ou de l’ahurissement, a cette évidence dans l’aberration qui fait tout le sel de l’univers de Dubillard. Gamblin, lui, fin, filou, funambule. Ils sont drôles, très drôles, mais émouvants, aussi, infiniment.

GALERIE